Roméo et Juliette

William Shakespeare, 1597. Texte français de Olivier Py. Actes Sud Papiers, 2011.

La traduction est audacieuse par le recours sans vergogne au registre de soudard (« Si tu cherches la merde, tu vas la trouver ! », « Petit con, fous le camp !»). Mais aussi : « Si ma main est indigne de ce sanctuaire / Mes lèvres rougissantes / Comme des pèlerins, vont faire oublier / Ma brutalité, par la douceur d’un baiser ».

À comparer avec Yves Bonnefoy ?

https://www.actes-sud.fr/catalogue/theatre-arts-du-spectacle/romeo-et-juliette

La maladie blanche

Karel Capek, 1937. Éditions du Sonneur, 1922.

Remarquable d’efficacité, et d’anticipation (le virus chinois !). Les personnages sont tous droits dans leurs bottes tant qu’ils ne tombent pas comme des mouches sous la maladie, ou finalement, pour le vertueux docteur, victime de la haine des hommes. Celui-ci est sans doute trop seul, avec comme seule arme le chantage. Jouer de la peur de la mort n’est efficace qu’à la courte vue du condamné frappé du stigmate (la tache blanche de la maladie). L’issue fatale épargne à l’auteur une redoutable question : les bellicistes auraient-ils tenu parole ?

https://www.editionsdusonneur.com/livre/la-maladie-blanche/

https://www.lemonde.fr/livres/article/2022/03/18/la-maladie-blanche-les-hantises-de-karel-capek_6118173_3260.html