Dominique Lecourt, Grasset, 1981.
https://www.grasset.fr/livre/lordre-et-les-jeux-9782246213215
Lectures en tout genre
Dominique Lecourt, Grasset, 1981.
https://www.grasset.fr/livre/lordre-et-les-jeux-9782246213215
Grahame Lock, PUF, 1992
https://www.puf.com/wittgenstein-philosophie-logique-therapeutique
https://www.cairn.info/wittgenstein-philosophie-logique-therapeutique–9782130443087.htm
L’idée fondamentale du Tractatus
Ce premier livre est bien une fin : tout l’effort consiste à solder l’héritage de Frege et de Russell, donc en poursuivant, même pour y mettre un terme, leur conversation à propos de la logique, leur tentative de la fonder de façon définitive. Il faut bien commencer par discuter des thèses en cours, prendre la conversation de travail là où elle en est, même dans l’idée d’en dévier le cours. On élabore toujours à partir du patrimoine, y compris dans l’approche consistant à poser des définitions pour tenter d’imposer sa conception de ce qui est clair et de ce qui ne l’est pas.
L’argument essentiel du Tractatus selon Lock : « les constantes logiques ne sont des représentants de rien. » (4.0132) ce que j’essaie de reformuler : il n’y a pas de référent extérieur au langage pour des formulations logiques, rien dans l’ordre d’une réalité à mettre derrière des formulations comme « c’est évident » ou « c’est intuitif ». La logique est entièrement interne au langage (aux signes utilisés par les humains). Même chose pour les affirmations mathématiques, axiomes ou théorèmes.
Que faire (que fais-je ?) des questions et considérations de techniques philosophiques, dont je ne comprends pas grand-chose, sur le moment, et encore moins en essayant d’en parler ? Serait-il possible, mais alors pourquoi personne ne le fait, de résumer la démarche de Wittgenstein de façon succincte, ramassée, comme on est capable de synthétiser une démonstration mathématique ou une thèse scientifique ? Je m’y essaie : Wittgenstein s’en prend à toute substantivation de termes comme « je », la conscience, la sensation, à toute assimilation d’un mot à une chose. Cette formule en soi est significative : je ne peux qu’écrire « pomme », jamais croquer une pomme telle que je l’écris. Même « la preuve du pudding, c’est qu’on le mange » a un rapport distancié au réel : quel pudding ? Qui le mange ? Qu’est-ce que manger ? On ne peut pas sortir du langage par le langage. Je n’est jamais moi, le moi n’est jamais celui qui parle, et je peux continuer longtemps ainsi sans, par définition, sortir du langage.
Dans sa première période, Wittgenstein se confronte aux questions logiques plus que philosophiques : comment parler de façon sensée du monde, comment tenir un discours cohérent comme peut l’être un enchainement de propositions mathématiques consistant, irréfutable ?
Page 93. Bascule vers la deuxième période : Plutôt que « forme générale de propositions », tableaux, etc., raisonner par famille de structures. « Une proposition » ne désigne jamais tout à fait la même chose, est toujours circonstanciée.
Malgré son volume, sa souplesse et sa complexité, le langage humain n’est finalement qu’un tout petit nombre de mots, de règles de grammaire, pour embarquer tout un monde de choses et de phénomènes en constant changement. Même en notre ère de standardisation industrielle, aucune pomme n’est similaire à une autre, même pas à elle-même au cours du temps, même seulement le temps qu’on en parle.
Ingeborg Bachmann, 1978. Ypsilon, 2023.
https://ypsilonediteur.com/catalogue/le-dicible-et-lindicible
Ludwig Wittgenstein, Flammarion, 2021.
Les premières lettres (avant-guerre, ou jusqu’en 1920) donnent un aperçu de l’éducation si particulière, de ce milieu culturel de haut vol, exigeant, éprouvant au sens fort de l’épreuve renouvelée, à la fois très large, mais aussi singulier, donc étroit. Ludwig était peu prolixe, même dans sa correspondance. À la fois farouche et sociable, passionné et empêché. En recherche…
https://editions.flammarion.com/lettres-a-sa-famille/9782081513549
Sandra Laugier, éditions du Cerf, 2021
Page 100. « lorsqu’un mot n’a pas de signification, cela veut dire qu’on ne lui en a pas donné une, et non qu’il ne peut en avoir une. Dans le cas des énoncés philosophiques, la question est moins de savoir s’ils n’ont pas de sens en eux-mêmes que de savoir si nous avons réussi ou simplement cherché à en donner un. » (Jacques Bouveresse, Dire ou ne rien dire)
Il faut tenir bon sur ce principe tout simple : « le sens d’un mot, d’une proposition » ne veut rien dire (est platonicien) si on s’imagine quelque part, indépendamment d’un humain qui parle, un mot avec un sens attaché, ainsi par exemple qu’une boîte avec le bijou à l’intérieur.
« gavagaï », ça veut dire quoi pour l’explorateur, pour l’indigène ? Comment se déroule, se manifeste l’accord sur le sens ? Et même quand on se met d’accord, ce n’est jamais sur le contenu de la boîte, c’est toujours dans une dynamique d’activité, une dynamique relationnelle entre des êtres qui parlent du monde.
Page 105 et suivantes : critique peu convaincante d’un réalisme dur, qui serait alors métaphysique. Tout n’est tout de même pas langage.
Page 122. Qu’il est difficile de tenir bon sur cette idée : « La philosophie n’est pas une affaire de doctrine, mais une pratique » (cf. les exercices rituels de Pierre Hadot)
Description minutieuse (au risque de répétitions, ou de circonvolutions) de son parcours intellectuel, de la philosophie balisée des institutions universelles (en l’occurrence celle du langage, ou bien analytique) à des investigations plus personnelles (forme de vie, care, voix, désobéissance civile, séries télévisées), avec une attention grandissante à politiser Wittgenstein : la démocratie comme expression publique de voix singulières : liberté d’expression d’une parole nécessairement propre à un sujet politique, égalité principielle de chaque voix. La démocratie n’est donc pas (pas seulement) affaire d’institutions, de constitution, de cadre juridique ; elle vit au travers de la parole des individus, en tant que celle-ci est orientée vers le souci de l’espace public
Elle reste aux portes du monde du travail (s’en approche tout de même par les problématiques du care, mais sans rentrer dans l’organisation du travail) comme des questions coopératives (intelligence, engagement collectif) trop universitaire, au sens technique du terme ? Trop érudite ? Trop investie dans le commentaire de textes, d’œuvres (même marginales, Austin, Cavell en philosophie, les séries en production culturelle) pour être sensible aux questions de l’agir ?
https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/19374/eloge-de-l-ordinaire
Jacques Bouveresse, 2021 – Seuil, 2022.
Très intéressant en lire en parallèle à « Les vagues du langage ». Curieux sentiment que d’être davantage en accord avec une philosophe qu’avec celui qui connait considérablement mieux que moi son œuvre. C’est bien toute la limite de l’exégèse et du commentaire : on peut avoir conscience de ne pas tout comprendre, et avoir tout de même la prétention de ne pas comprendre la même chose, voire, quel toupet, de mieux comprendre. En tout cas autrement. Ou peut-être vu d’une autre forme de vie, parce que je ne suis pas universitaire, contrairement à Bouveresse qui revendique cette appartenance, qui est pris dans ses enjeux, même dans le rôle du trublion. Je cultive la marginalité, au moins intellectuelle, alors je me permets de. Par exemple ne pas partager ce souci de défendre la raison et l’objectivité, rejetant le reste dans le relativisme. Ça me semble tout l’enjeu : garder le cap des règles qui ne sont pas que de convention parce qu’elles participent aussi du monde et pas seulement de la communauté humaine, mais qui n’existent que par leur application par les humains, un par un.
Bouveresse est un adepte du raisonnement méticuleux, ce qu’il considère comme de la rigueur : une argumentation pas-à-pas, qui s’appuie sur les textes, ceux de Wittgenstein et d’autres épigones, commentateurs et exégètes. Il est à la recherche de la bonne interprétation. Il démonte celle de Kripke, semble estimer qu’il ouvre la voie à ce qu’a vraiment voulu dire Wittgenstein, et pas autre chose. Mais voilà : n’est-on pas en train de transformer tous les écrits du philosophe en matière à commentaires pour d’autres, là où sa production visait autre chose : éclairer le rôle de la philosophie, tenir un discours sur ce que le langage permet aux humains qui le pratique, en font usage. Bouveresse a-t-il l’ambition de prolonger l’œuvre ? Au moins la démarche ?
Est-ce qu’il réfléchissait à son propre jeu de langage ? Quelle est la bonne longueur pour un livre ? Combien de fois faut-il tourner autour d’une question pour pouvoir prétendre l’avoir observée sous toutes les coutures ? Combien faut-il avoir lu de livres, de revues et articles, écouté de colloques et de conférences, pour s’autoriser à soutenir son point de vue ? Que dire aux lecteurs qui leur permettent d’accéder à une signification partagée ? Que faire de ces questions embarrassantes : jeux de langage, forme de vie, suivre une règle, autant d’expressions qui ne peuvent plus avoir le même sens, à présent qu’elles ont été pétries tant de fois par tant de commentateurs, que lorsqu’elles ont été employées pour la première fois par le philosophe. N’est-ce pas alors vain de se poser comme le bon lecteur ?
https://www.seuil.com/ouvrage/la-raison-et-la-colere-jean-claude-monod/9782021509021
Jacques Bouveresse, Seuil, 2022.
Platonisme : une signification existe indépendamment des êtres parlants qui s’expriment. D’une façon ou d’une autre, celui qui emploie un mot est censé s’y référer. Celui qui l’écoute pourrait mesurer les écarts à la référence (qui est plus qu’une norme sociale, qu’une convention, qu’une transaction produit d’une négociation).
Pour autant, on n’emploie pas un mot au hasard. On ne dit pas n’importe quoi : table plutôt que cheval. On s’efforce de respecter une règle. Mais dans quelle mesure « la règle » est commune à tous ? Les débats sur le paradoxe de Wittgenstein, les longues gloses sur ses écrits sont en eux-mêmes significatifs de l’inépuisable tentative de s’accorder dans le langage. La vérification de la conformité d’une règle à l’attendu (par exemple, est-ce que deux est identique à deux ?) est un acte humain, tout autant que l’exécution de la règle de la procédure.
Paradoxe de Kripke (c’est-à-dire de Wittgenstein selon Kripke) : est-ce que se tromper est identique à faire n’importe quoi ?
Qui peut savoir les significations nouvelles qu’un mot comme « travail » peut finir par prendre ce terme dans les années à venir ?
Apprendre à nager, à jouer aux échecs… et ensuite, savoir !
Patrice. Wittgenstein n’essaie pas d’expliquer, ne construit pas de théorie, il tente de décrire un usage du langage qui fasse sens, pour la philosophie ; qui aide à mieux parler du monde. Il est utile pour cet usage du langage : la réflexivité, ce qu’on se raconte, les théories qu’on fait sur le monde.
De la longueur du texte : au moins ça permet de cultiver une forme d’entrainement, reprenant fréquemment les mêmes gestes intellectuels. C’est un peu ce que fait Wittgenstein lui-même en multipliant les courtes considérations qui tournent autour du pot.
Page 162. « Nous utilisons instinctivement le langage de façon correcte ; mais nous avons en même temps une propension irrésistible, dont le langage lui-même, par des analogies trompeuses qu’il nous suggère, est le principal responsable, à construire une représentation correcte de cet usage. »
Peut-on historiciser, sociologiser cette affirmation ? Cette propension a-t-elle « toujours » été vraie ? Plus ou moins forte selon les cultures, les milieux sociaux ? Le langage est-il toujours été ainsi « suggestif », incitant aux analogies ? Et comment tout cela peut-il évoluer ? Le programme philosophique de Wittgenstein, « régler les problèmes philosophiques » (encore une histoire de règles ?) est-il en voie de réalisation ? Y a-t-il vraiment contribué ?
Page 174. « Si la phrase, considérée uniquement d’un point de vue syntaxique, est bien un composé (de ces mots), sa signification n’est pas un composé sémantique (de parties de signification). » Idem pour un texte, un discours. Dit autrement : la signification n’est pas discrétisable (contrairement au fonctionnement d’un ordinateur).
Modalités d’écriture : le recours à la citation. Pourquoi celle-ci plutôt qu’une autre ? Quelle longueur d’une citation à commenter ? Et surtout, au nom de quoi hacher un texte en menus morceaux censés disposer d’une unité de sens (même si le style d’écriture de Wittgenstein favorise cet usage de ses propos) ?
Page 207. Comme s’il fallait justifier de renoncer à donner une définition absolue de « je comprends ». Que craint-il ? C’est au contraire le flou, l’incertain, l’approximatif dans le suivi de la règle qui favorise l’activité. Heureusement qu’on n’est jamais sûr de comprendre.
Page 293. Pour résumer pour définir « scepticisme ».
Fascinante capacité à couper les cheveux en quatre, à mener des raisonnements longs et pointilleux (jamais assez ?), tel un virtuose de l’argumentation philosophique. Mais à quoi bon, quand force est de constater que personne ne parvient à convaincre autrui ? Que chaque philosophe reste sur ses positions, ou bien par ailleurs, enchaine sur de nouvelles boucles argumentatives ?
Patrice. La grammaire (ensemble de règles explicites, verbalisées) est postérieure à l’usage de la langue. L’apprentissage (l’instruction) nous convainc de l’inverse : il faudrait connaitre les règles pour bien parler.
Lorsque j’apprends un mot (une règle) à un enfant, je ne peux pas être sur de la signification qu’il lui donnera en l’employant tout au long de sa vie (souris, écran, 49 – 3, retraite, la Loire, etc.). Guère mieux sur les usages passés : ce que ces mots « voulaient dire », signifiaient pour moi dans mon enfance, ou pour d’autres humains avant moi. Je peux juste en parler. Mais c’est déjà beaucoup.
Page 314. « L’homme qui est dit que l’on ne peut descendre deux fois dans le même a dit une chose fausse : on peut descendre deux fois dans le même fleuve. »
Page 365. « Peut-on réduire la pensée (les discours sur) à des conditions matérielles ? »
Patrice. Pourquoi Bouveresse n’écrit-il pas comme Wittgenstein, par brèves remarques plutôt que de raisonnement ? Avec des interpellations en « tu… » ? Sans citer le petit monde des philosophes ? Avec sa façon de réfléchir, à voix haute, prudemment, plutôt que de produire des démonstrations méthodiques ?
Patrice. Ce qui est source d’embrouilles (en tout cas de polémiques entre philosophes), c’est que le langage est utile (utilisé) à la fois pour parler du monde (des faits) et pour parler de lui-même (on croit par exemple pouvoir faire correspondre des paroles avec des états mentaux).
Page 334. Des phrases grammaticalement similaires peuvent parler de faits (Dupont est mort), de règles (l’addition), d’impressions (Dupont est courageux).
Page 336. Définition du scepticisme : on ne sait jamais.
Page 340. Pourquoi est-ce que je suis une règle : par décision ? Par intuition ? Mécaniquement ? Par raisonnement ? Du fait d’une cause physiologique ?
Page 342. Distinction entre capacité (permanente, comme jouer aux échecs, marcher, additionner) et états (ému, malade).
Page 353 Wittgenstein vs Husserl
Page 361. Ce qui se passe en moi lorsque je veux dire (par exemple pour un homonyme)
Page 384 : Platon vs Kripke
Page 372. Problème : peut-on dire qu’une règle est déconnectée du temps et de l’espace, comme elle l’est de la communauté ? 2 +2 =4 intemporelle ? Mais si : page 384, puisque « suivre une règle » est « une coutume ou une institution ». Page 391. Citation « qu’est-ce que le temps ? »
Page 398 : est-ce que 2 +2=4 est anhistorique ? Ou plutôt dans quelle mesure est-ce une affirmation contingente à la façon de l’écrire, renvoyant à un fait réel existant indépendamment du fait que j’en parle ? « Le calcul ne décrit pas ce qui se passe, nous dit ce qui doit se passer. » Une étape dans une démonstration mathématique n’est pas un coup dans une partie d’échecs.
Patrice. Est-ce que ce n’est pas un peu facile de toujours dénier la question (« nous cherchons des explications pas nécessaires ») plutôt que d’y répondre ?
Page 408. Quoi d’autre que le platonisme ? S’il n’y a pas de rails à suivre, on en serait à l’improvisation systématique ?
Page 411. « p est vraie » équivaut à « p est reconnue comme vrai » ?
Page 425. Conclusion
Le langage mathématique peut formuler des propositions correctes, vraies, au-delà des circonstances de leur énonciation, de leurs locuteurs. Pour autant, ce n’est bien qu’une création humaine : au-delà du temps, mais pas éternelle (pas plus que l’humanité qui considère la proposition).
Page 495. Analogie du temps et de l’horloge : parler de celle-ci plutôt que de celle-là, parce qu’on voit de quoi on parle.
Page 502. Les mathématiques comme « mélange bariolé de techniques de démonstration ».
Patrice. Il fouille, avance minutieusement son chemin parmi les récits Wittgenstein et commentaires, mais pose peu de questions neuves, ou décalées comme : pourquoi les mathématiciens sont de mauvais philosophe ?
Page 529. Conventionnalisme : ce sur quoi les personnes s’accordent (plus ou moins ?) n’est pas dénué de rapport avec la réalité, donc de vérité ! Même le choix (c’en est un) d’une unité de mesure a un rapport avec l’usage que l’on en fait.
Patrice. Le problème de Wittgenstein de déterminer ce que peut ou doit la philosophie (décrire/expliquer) est le sien, ou celui de ses pairs (d’autres philosophes).
Page 568. Même pour les mathématiques, c’est l’usage (la fonction ?) de propositions qui aident à avancer sur la question de leur vérité.
Page 573, début du paragraphe 5. Excellent résumé, mais qui n’est que le point de départ plutôt que la conclusion ! Comment construire un discours (une pratique ?) philosophique sur cette base ?
https://www.revue-klesis.org/pdf/klesis-54-11-marrou-recension-bouveresse-vagues-langage.pdf
Peter Hacker. Agone, 2021.
On passe peut-être trop de temps à l’échelle individuelle : qu’est ce qui pense, qu’est-ce qui parle, comment relier pensée, corps, esprit, langage en considérant l’être parlant ? Le destinataire est parfois pris en compte, mais il faut attendre la page 175 et une discussion sur les androïdes pour aborder vraiment l’être humain, sa pensée et son langage dans sa socialité, pour prendre au sérieux le langage prenant sens dans son usage, donc dans un collectif, au bas mot, dans une société (en tout cas dans une communauté langagière).
https://agone.org/livres/huitdialoguessurlespritlaconscienceetlapensee