Le gout du risque (ie la recherche de sensations fortes), contrecoup de la « sécurité sociale » ? Nous voilà tellement en sécurité que certains compensent par des activités dédiées au risque. Nous voilà tellement transportés qu’on pratique assidument le jogging ou la randonnée. Nous voilà tellement nourris qu’on en fait des régimes et de jeûnes. Nous voilà tellement soignés qu’on en tombe malade.
« Qui ne risque rien n’a rien. »
« Seul le risque librement choisi est valeur. » (page 12).
« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. » (Corneille)
« La peur est moins liée à l’objectivation du risque (ie au danger) qu’aux imaginaires induits. »
Le risque :
- impondérable, hors de toute maitrise : un événement « naturel », une catastrophe sociale, environnementale
- effet d’une négligence, technique ou organisationnelle
- produit d’un choix, selon un calcul assurantiel
On est enclin à surévaluer ses capacités à faire face, et à dénier les risques (page 47).
Comme toujours chez cet auteur, la construction est trop hâtive : le flot de considérations est entrainant, mais gagnerait à être canalisé.
https://www.cairn.info/sociologie-du-risque–9782130581079.htm
https://www.puf.com/content/Sociologie_du_risque