Beaucoup d’histoires racontées au passage, mais qui tombent un peu à plat : trop attendues, trop didactiques, à mon gout. Un conte peut-il être subtil ?
Une plume facile, indéniablement. Je l’imagine brillant parleur. Il est adroit pour développer des métaphores, brosser en quelques pages des phénomènes sociaux au long cours : quand la pensée de l’antiquité explore l’image du fleuve, c’est le courant électrique qui fascine les penseurs des « Lumières » (page 38). Et les pages relevant de l’ontologie (« ça s’arbre », pour éviter la substantivation) sont les plus intéressantes, moins les considérations de philosophie morale.
La focalisation sur un mot, trituré dans tous les sens, est au final peu convaincante. On pourrait imaginer aussi de longs développements sur une vie moderne insipide, uniformisée, standardisée, rabougrie.