L’art de conter nos expériences collectives – Faire récit à l’heure du storytelling

Un livre qui en promet plus qu’il n’en donne… C’est pourtant issu d’une thèse. Mais on a surtout l’appareil et méthodologique et l’analyse des matériaux (de grands tableaux illisibles assez loin de « l’art de conter »…), et pas beaucoup de consistance théorique. Des références (principalement Yves Citton, Walter Benjamin) qui invitent surtout à aller voir à la source.

https://thom4.net/reading-notes/conter-experiences-collectives/

Classer nos manières de parler, classer les gens

Malo Morvan, éditions du commun, 2022

Démontage (déconstruction) minutieux, précis et efficace de la langue (française, bretonne, etc.), dans une approche surtout sociolinguistique, donc en intégrant une lecture sociale : il n’y a pas de « locutorat » homogène du « français », quel que soit le périmètre plus ou moins restreint donné à ce mot ; il y a toujours des usages sociopolitiques de la définition de la langue, et des démarches normatives ; les êtres sociaux regimbent toujours aux catégorisations savantes ou politiques, l’utilisation ordinaire d’une langue étant d’abord pragmatique et créative.
L’écriture prend des tournures d’un manuel, avec beaucoup de listes d’arguments, avec aussi le souci de la réflexivité (c’est même à la conclusion : quel usage de la langue dans un tel travail universitaire et éditorial ?).
Et puis l’impression d’enfoncer des portes ouvertes, pour redécouvrir le langage ordinaire sous les représentations savantes, académiques : lui-même écrit plusieurs fois sous le contrôle de ce qui va de soi quand on regarde la vraie vie : bien sûr que les gens ne respectent pas les normes des prescriptions, pas plus les linguistiques que les autres.

https://journals.openedition.org/lectures/56504