Philip Matyszak, Payot, 2019.
https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/24-heures-dans-lancienne-ath%C3%A8nes-9782228928083
Lectures en tout genre
Philip Matyszak, Payot, 2019.
https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/24-heures-dans-lancienne-ath%C3%A8nes-9782228928083
Anne Dufourmantelle, Payot, 2013.
Trop pointilliste à mon gout. Du moins je ne parviens pas à reconstituer l’image d’ensemble. Je préfère les cheminements théoriques à une dimension, avec une direction à suivre pour explorer un paysage, plutôt qu’un caléidoscope, une succession de flashs un peu étourdissants.
À comparer avec la distinction entre compilation de nouvelles et roman, fiction longue ? Peut-être que le bref est une épreuvi plutôt qu’une solution, voire un art : cf. l’écriture de Laurent de Sutter ?
https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/puissance-de-la-douceur-9782228909648
https://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Bonheur/Livres/Puissance-de-la-douceur
https://www.lemonde.fr/livres/article/2013/08/21/faites-attention-a-la-douceur_3464486_3260.html
Georges Devereux, 1964. Payot, 2009.
Il peut être protecteur de résister à la volonté de l’autre de me guérir. Il peut être salutaire de l’empêcher d’y parvenir : en me comprenant, il prend le pouvoir sur moi.
La raison d’être du thérapeute est alors d’ouvrir les potentialités plutôt que de traiter les symptômes en identifiant et surmontant les résistances. Chercher ensemble où il y a des possibles.
La préface est passionnante, le reste trop ardu et peu accessible pour moi. Je ne peux pas tout lire.
https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/la-renonciation-%C3%A0-lidentit%C3%A9-9782228923002
https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2007-3-page-47.htm
Bertrand Russel, 1911. Payot, 1989.
https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/probl%C3%A8mes-de-philosophie-9782228881722
https://fr.wikipedia.org/wiki/Probl%C3%A8mes_de_philosophie
Voilà donc le Russell que rencontre Wittgenstein en 1911, et qu’il rendra finalement obsolète…
Tous deux ont vraiment un rapport à l’écrit opposé : les formulations sèches, cogitations vibrionnantes pour reprendre sans cesse la même question sous toutes les coutures ; de longs raisonnements, ou plutôt minutieux commentaires du patrimoine philosophique pour explorer tout ce qui peut y avoir à dire sur l’existence d’une table.
De la philosophie hors-sol, hors du monde : un homme seul (Russell himself) face à une table, et qui se parle à lui-même pour vérifier l’existence de la table dont il parle.
Deux notions essentielles pour lui : sense data (données sensorielles ? Mais avec une certaine objectivité, car elles sont communes à tous les sujets percevants) et acquaintance (expérience concrète suscitée par les sense data). On ne connait pas directement la table, seulement ce que nos sens nous permettent d’en percevoir, par la vue ou le toucher.
Melanie Klein, Joan Riviere, 1936. Payot, 2001.
https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/lamour-et-la-haine-9782228915656
https://www.dygest.co/melanie-klein-et-joan-riviere/l’amour-et-la-haine
Emanuele Coccia. Payot Rivages, 2020.
Qu’est-ce qui cloche ? Qu’est-ce qui fait que ce livre me tombe des mains, que mon regard glisse sur les lignes sans être arrêté par une marche un peu plus ferme, sans être retenu par une corde de rappel ?
Pas tout à fait dans les canaux de la production philosophique francophone : pas de références au fil du texte ; le regroupement bibliographique final présente les sources de façon commentée plutôt que par une liste d’ouvrages ; elles sont avant tout dans le champ de l’épistémologie des sciences du vivant plutôt que des philosophes classiques.
Le propos penche nettement plus du côté d’Héraclite que de Parménide : tout coule, tout se transforme, et donc, ça sonne quand même plus chic, tout se métamorphose. À rapprocher sans doute de François Jullien et de ses « transformations silencieuses ».
De la mauvaise philosophie à prétention poétique, ou bien de la mauvaise poésie à prétention philosophique ? L’auteur s’épanche facilement, dilue, étale son propos pour couvrir du papier. Il assume les truismes : soit on passe de l’un à l’autre, soit on s’arrête, quitte à perdre son temps. Par exemple la fin de l’introduction (drôle d’endroit d’ailleurs pour poser une définition du concept central de l’ouvrage) : « Nous appelons métamorphose cette double évidence (l’auteur nous annonce donc qu’il ne fait qu’annoncer des évidences, et doublement, et que si ce n’est pas évident, on passera son chemin) : tout vivant est en soi une pluralité de formes – simultanément présentes et successives (c’est vertigineux : simultanément successives… ça sonne intelligent, certes) –, mais chacune de ces formes (donc dénombrables ? Que l’on pourrait énumérer ?) n’existe de manière véritablement autonome (attention, véritablement), séparée (autonome égal séparé ?), car elle se définit (si elle le fait elle-même, c’est tranquille !) en continuité immédiate (il y aurait donc des continuités non immédiates ?) avec une infinité d’autres avant et après celle-ci (là, l’arithmétique écarquille les yeux). La métamorphose est à la fois (!) la force qui permet à tout vivant de s’étaler (je dirais même plus se vautrer) simultanément et successivement (encore !) sur plusieurs formes, et le souffle (un souffle qui n’est donc pas une force) qui permet aux formes de se relier (un souffle qui relie ?…) entre elles, de passer de l’une dans l’autre. »
J’ai essayé avec d’autres passages, et ça fonctionne à chaque fois. Soit on s’endort, soit rêvasse, soit on s’indigne, soit on finit par s’écœurer de tant de crème dégoulinante.
https://www.payot-rivages.fr/rivages/livre/m%C3%A9tamorphoses-9782743647346
Des limites de la déclamation : celle qui porte la parole l’accapare. Comment est déterminé le format d’un « manifeste » ? Pourquoi pas plus long, plus court ? Comment savoir si le clou sur lequel on tape est enfoncé ? Tant qu’à dire…
https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/manifeste-anarcha-f%C3%A9ministe-9782228932288