Chahdortt Djavann – Flammarion, 2011
Les « séances » chez le psychanalyste fonctionnent bien, par leur itération, leur dynamique, leurs péripéties. Le face-à-face retient l’attention, par son déséquilibre : qui est le plus fort ? Qui bouscule l’autre ? Ce récit d’un transfert ne vaut-il pas un séminaire lacanien ? Qu’y aurait-il à ajouter ? Faire (vivre), et puis raconter pour élaborer.
Les scènes de vie en Iran (la bascule dans la dictature des mollahs, la vie quotidienne à l’épreuve de la police généralisée des mœurs) sont moins réussies, plus fades sur le plan littéraire. Pas facile d’être écrivaine, surtout quand il s’agit de sa propre vie.