Quoi de neuf, petit homme ?

Hans Fallada, 1932 – Folio, 2007.

L’Histoire au ras des personnes : les nazis (surtout), les communistes sont là, mais à l’arrière-plan, dans la vie des protagonistes comme dans le roman. C’est un collègue de bureau, une envie de voter pour se venger d’une humiliation ordinaire de plus. Mais ce n’est pas le sujet du récit. Ça le deviendra peut-être, on s’interroge en tout cas sur le sort des protagonistes au-delà de janvier 1933. Mais peut-être pas. Dans quelle mesure le sort d’un employé de commerce, d’une jeune mère de famille, est-il affecté par la mise en place du IIIe Reich ? Il l’est par contre par l’accessibilité de l’emploi, et alors d’un revenu. Le chômage est bien une catastrophe individuelle. Il conditionne en particulier l’accès au logement, si délicat dans une société de la mobilité.

Un passage étonnant : la confrontation aux services sociaux, pour décrocher une allocation à la naissance d’un enfant. Une procédure étonnamment légère et rapide [là ça traine un peu, mais finalement beaucoup moins qu’en nos temps informatisés).

La décision

On a envie d’insister, parce la 4e de couv est bien écrite, parce qu’il y a du potentiel dans l’histoire, dans l’intrigue, parce que la confrontation entre les positions sociales radicalement opposées de la juge et des jeunes rejetés ou recherchant les marges de leur société est un bon sujet. Mais voilà, l’écriture est très quelconque, le récit centré sur les tourments sentimentaux de la juge, au détriment même de la crédibilité.

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https://www.lemonde.fr/livres/article/2022/01/12/la-decision-karine-tuil-dans-les-coulisses-de-la-justice-antiterroriste_6109237_3260.html