Aristote, Gallimard, 1996.
Page 88. « La tragédie imite non pas les hommes, mais une action de la vie, le bonheur et la fortune. »
Paragraphe 8 page 92. Le récit centré sur une action, même à propos d’une personne. Le personnage n’est pas tout l’individu, seulement celui qui participe à l’action évoquée.
Page 98. Trois parties constitutives de la fable : péripéties, reconnaissance et évènements pathétiques. Dit autrement : de l’imprévu, du mimétisme, de l’empathie.
Toute sa démarche intellectuelle dans le dernier paragraphe (page 138) : catégorisation (identification des variétés, des parties constitutives) ; évaluation polarisée (« les causes qui font que l’œuvre est réussie ou non, des critiques possibles et des réponses qu’on y doit faire »). En quoi cette posture très surplombante, docte, magistrale, a orienté la production intellectuelle ? Qu’est-ce que ça dit des frustrations plus ou moins conscientes du commentateur du travail des autres ? Pourquoi Aristote n’écrit-il pas lui-même de tragédies, alors qu’il prétend si bien savoir non seulement comment elles fonctionnent, mais aussi pourquoi elles sont (d’après lui, à la limite d’après le public) plus ou moins réussies ?